Notre première présence au salon du livre des Rendez-vous de l’Histoire nous a permis d’accueillir de nombreux visiteurs. Ce fut un beau moment de rencontres et de d’échanges, que nous renouvellerons certainement pour l’édition 2023.
L’exposition « Police des Lumières. Ordre et désordre dans les villes au XVIIIe siècle » proposée par les Archives nationales de France à l’hôtel de Soubise, en 2020-2021 est désormais visible dans le musée Criminocorpus. Nous sommes particulièrement heureux que cette édition en ligne puisse redonner vie à cette magnifique exposition qui a malheureusement souffert de la période de confinement.
Notre partenariat avec le musée du Barreau de Paris se poursuit avec la mise en ligne sur notre chaîne YouTube d’une belle reconstitution du procès de Bobigny qui marqua en novembre 1972 un tournant dans la longue marche pour la reconnaissance du droit à l’avortement.
Vous pourrez également découvrir – ou redécouvrir – trois expositions reprises dans notre nouveau module.
Les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) présentent en partenariat avec le CLAMOR une exposition consacrée à Alphonse Bertillon, du 14 septembre 2019 au 18 janvier 2020.
Divers événements seront également organisés autour de cette exposition notamment durant les Journées européennes du patrimoine et la Fête de la science.
Commissaire scientifique de l’exposition : Pierre Piazza, membre correspondant du CLAMOR
Présentation de l’exposition : Alphonse Bertillon (1853-1914) tient une place essentielle dans l’histoire des savoirs sur le crime. Établir avec certitude « qui est qui », photographier et cartographier méthodiquement les scènes de crime,
collecter et analyser les moindres traces laissées par les malfaiteurs là où ils commettent leurs forfaits… Sherlock Holmes ainsi que les nombreux enquêteurs des séries policières et autres polars lui doivent beaucoup.
Rien ne semble échapper à ce fin limier qui, entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle, révolutionne les méthodes d’identification et influence les pratiques policières à travers le monde entier. Véritable pionnier de la police scientifique, il innove dans un nombre considérable de domaines : de la photographie judiciaire à la dactyloscopie, de l’administration des fichiers à l’expertise des traces d’outils utilisés dans les cambriolages, du repérage dans l’espace public de personnes recherchées par les forces de l’ordre à la graphologie.
Pièces de l’affaire Dreyfus conservées aux Archives nationales, photographies de scènes de crime et rapports d’expertise rédigés par A. Bertillon provenant des Archives de la préfecture de police de Paris, matériel utilisé pour relever les traces digitales et appareil photographique appartenant au service régional de l’identité judiciaire de la préfecture de police de Paris, cartes postales, lithographies, presse illustrée et caricatures issus d’une collection personnelle, meubles et instruments de mensuration conservés par l’École nationale de d’administration pénitentiaire, etc., l’exposition La science à la poursuite du crime présente plus de 200 objets et documents originaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui permettent de comprendre l’importance du « bertillonnage » et ses riches enjeux policiers, scientifiques mais aussi politiques.
Les Archives nationales ont présenté l’an dernier, du 30 novembre 2016 au 27 mars 2017, à l’Hôtel de Soubise la remarquable exposition « Présumées coupables » qui mettait en perspective le thème du crime au féminin, objet de multiples fantasmes véhiculés depuis toujours par les mythes, la religion, l’iconographie, la littérature, le cinéma, etc. Les visiteurs étaient mis au contact de centaine de pièces de procédure qui leur donnaient une autre vision de cette criminalité et, plus généralement, de la place accordée à la femme dans les sociétés européennes, sur plus de cinq siècles d’histoire à travers cinq archétypes féminins : la sorcière, l’empoisonneuse, l’infanticide, la pétroleuse et la traîtresse. Grâce à un partenariat avec le CLAMOR, la version numérique de cette exposition a été mise en ligne sur Criminocorpus le 8 mars dernier, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes. Ce portage en ligne s’inscrit dans le cadre d’un partenariat documentaire particulièrement riche engagé dès la création de l’UMS avec les Archives nationales. Les collaborations nouées grâce à ce partenariat nous permettent, outre la mise en ligne des expositions réalisées par les Archives nationales, de développer différents projets au cœur du musée numérique, notamment autour de HUGO, l’inventaire patrimonial des lieux de jugement et d’exécution des peines. Nous reviendrons dans les prochaines Lettres d’information sur ce projet auquel nous vous proposons de collaborer.
Nous vous souhaitons une bonne lecture et de belles découvertes !
Ce mois-ci la police scientifique est à l’honneur sur Criminocorpus avec la mise en ligne d’une série de neuf documentaires tournés au service Régional de l’Identité Judiciaire de la Préfecture de Police de Paris. Neufs regards d’experts qui nous éclairent sur les pratiques et les techniques de l’identification policière et ce qu’elles doivent encore, plus d’un siècle après leur développement, à Alphonse Bertillon. Criminocorpus était aussi présent pour l’édition 2017 de Paris Polar. Animation d’une table ronde, présentation de nos projets et rencontre avec le public du Festival dont le thème cette année était « Femmes face au Crime »… Notre actualité, c’est aussi le lancement d’un séminaire public en partenariat avec Sciences Po, les Archives nationales et le Centre des Musées nationaux autour des questions d’archives, de patrimoine et d’humanités numériques, une belle exposition sur les lieux de justice dans l’Ain et la mise en ligne, dans la revue, d’un ensemble d’articles qui viennent enrichir le dossier thématique consacré à « Identification, contrôle et surveillance des personnes ».
Nous vous souhaitons de belles découvertes !
La rédaction.
Police scientifique. Analyse de document. Coll. Zoummeroff
Ce projet initié par Pierre Piazza consiste à réaliser un documentaire (en cours de production) visant à mettre en lumière les logiques actuelles de fonctionnement du SRIJPP au regard de celles instituées par le créateur de ce service – Alphonse Bertillon – en 1893 lorsqu’il a créé le premier service de l’ identité judiciaire. Il mettra l’accent sur les évolutions des pratiques depuis la création du service mais aussi, les héritages. Il s’agit de recueillir, préserver et valoriser la mémoire des pratiques professionnelles attachées à une implantation séculaire au sein du Palais de justice de Paris.
Chaise à portrait judiciaire
Le documentaire mettra en évidence ce que doivent toujours les savoirs et pratiques identificatoires de ce service (signalisation, dactyloscopie, scènes de crime, etc.) à celui qui a activement participé à l’institutionnalisation de la police technique et scientifique à travers le monde.
Il s’attachera à expliquer l’importance de ce phénomène en filmant des responsables du SRIJPP qui – pour beaucoup passionnés d’histoire – expliqueront en quoi les apports de Bertillon s’avèrent toujours décisifs dans leur travail quotidien, des historiens spécialistes du Bertillonnage ainsi qu’un descendant de la famille Bertillon.
La bertillonne. Petite malle portative de Bertillon (1909)
Des objets anciens dont dispose le SRIJPP (fiches d’identification, mallette de signalisation élaborée par Bertillon, appareils photographiques, publications et sculpture de Bertillon, etc. ), plans et albums photographiques anciens permettant de restituer les modes de fonctionnement du Service de l’Identité judiciaire fin XIXe siècle/début XXe siècle ainsi que de l’iconographie publiée dans la presse illustrée de la fin du XIXe siècle/début XXe siècle (fond de collection particulier de Pierre Piazza) viendront illustrer ce tournage réalisé dans les locaux historiques, là-même où Bertillon avait installé son atelier.
Ce documentaire sera accessible dans le Musée Criminocorpus courant 2017.
Projet proposé et suivi par Norbert Fleury (SRIJPP) sous l’autorité et avec l’appui de Xavier Espinasse (commissaire divisionnaire, chef du SRIJPP de Paris) et Pierre Piazza (membre correspondant du CLAMOR).
Réalisation : Hervé Colombani
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Ce documentaire, séquencé en neuf reportages vidéos réalisés en janvier et mars 2017 est accessible depuis novembre 2017 dans la collection Police scientifique et bertillonnage du musée (ici)
Gilles REIX, Brigadier major (état-major du SRIJPP) Traces et scènes de crime / Durée : 33 minutes et 41 secondes
Pierre PIAZZA, Maître de conférences en Science politique (Université de Cergy-Pontoise, LEJEP/CESDIP/CLAMOR) Logiques et enjeux du Bertillonnage (21 minutes)
Jean-Lucien SANCHEZ, historien (chargé d’études et de recherche en histoire au ministère de la Justice – Direction de l’administration pénitentiaire – SDMe5 – membre du CLAMOR, chercheur associé au CESDIP) Bertillonnage, relégation des récidivistes et bagnes coloniaux (32 minutes)