La science à la poursuite du crime Alphonse Bertillon, pionnier des experts policiers (exposition)

Les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) présentent en partenariat avec le CLAMOR une exposition consacrée à Alphonse Bertillon, du 14 septembre 2019 au 18 janvier 2020.
Divers événements seront également organisés autour de cette exposition notamment durant les Journées européennes du patrimoine et la Fête de la science.

  • Commissaire scientifique de l’exposition : Pierre Piazza, membre correspondant du CLAMOR

Présentation de l’exposition : Alphonse Bertillon (1853-1914) tient une place essentielle dans l’histoire des savoirs sur le crime. Établir avec certitude « qui est qui », photographier et cartographier méthodiquement les scènes de crime,

Photographie de l’installation d’un appareil photographique et d’une chaise de pose pour la production de clichés face/profil standardisés, tirée d’un album photographique destiné à l’Exposition universelle de Chicago (1893).
© Collection du Service régional de l’Identité judiciaire de la préfecture de police de Paris

collecter et analyser les moindres traces laissées par les malfaiteurs là où ils commettent leurs forfaits… Sherlock Holmes ainsi que les nombreux enquêteurs des séries policières et autres polars lui doivent beaucoup.
Rien ne semble échapper à ce fin limier qui, entre la fin du XIXe et le début du XXe Œsiècle, révolutionne les méthodes d’identification et influence les pratiques policières à travers le monde entier. Véritable pionnier de la police scientifique, il innove dans un nombre considérable de domaines : de la photographie judiciaire à la dactyloscopie, de l’administration des fichiers à l’expertise des traces d’outils utilisés dans les cambriolages, du repérage dans l’espace public de personnes recherchées par les forces de l’ordre à la graphologie.
Pièces de l’affaire Dreyfus conservées aux Archives nationales, photographies de scènes de crime et rapports d’expertise rédigés par A. Bertillon provenant des Archives de la préfecture de police de Paris, matériel utilisé pour relever les traces digitales et appareil photographique appartenant au service régional de l’identité judiciaire de la préfecture de police de Paris, cartes postales, lithographies, presse illustrée et caricatures issus d’une collection personnelle, meubles et instruments de mensuration conservés par l’École nationale de d’administration pénitentiaire, etc., l’exposition La science à la poursuite du crime présente plus de 200 objets et documents originaux de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui permettent de comprendre l’importance du « bertillonnage » et ses riches enjeux policiers, scientifiques mais aussi politiques.

 

L’exposition a reçu le label 80 ans du CNRS.

La collection Philippe Zoummeroff

La collection Philippe Zoummeroff représente le plus important fonds privé francophone en libre accès sur l’histoire de la justice.
Elle couvre les périodes du XVIe au XXe siècle et est constituée de pièces d’archives et d’imprimés rares, de gravures, de manuscrits inédits, de correspondances, d’affiches, de complaintes et de photographies. Au total plus de 6000 images et près de 48 heures d’entretiens vidéos relatifs à la justice et à son histoire.

Depuis 2014, Criminocorpus s’est vu confier par Philippe Zoummeroff,  la diffusion, la valorisation et la conservation à long terme de ce fonds exceptionnel.
Prisons, surveillant, gardien, bagne, collection Philippe ZoummeroffCette collection va progressivement s’enrichir en 2017 de plus d’un millier de documents que nous avons été autorisés à photographier à l’Hôtel Drouot juste avant  leur vente aux enchères, le 9 décembre 2016.

Biribi, collection Philippe Zoummeroff
Couverture de l’ouvrage : A Biribi. Comment j’ai passé trois ans sous la trique des chaouchs

Pour en savoir plus sur cette collection, lire l’article sur Criminocorpus.

Voir également la vidéo : Philippe Zoummeroff, une collection pour la recherche. Entretien réalisé en décembre 2016.

Accéder à la collection.

Ouverture du Musée d’histoire de la justice, des crimes et des peines

Musée d'histoire de la justice, des crimes et des peines

Le CLAMOR lance le premier Musée nativement numérique sur l’histoire de la justice, des crimes et des peines.

Aux origines du Musée : Criminocorpus

Produit à l’initiative de la communauté scientifique, ce musée unique est issu d’une longue coopération originale entre chercheurs, ­archivistes, documentalistes et collectionneurs. Il prend appui sur l’intense activité de publications et de recherches menées depuis 10 ans autour du programme Criminocorpus.

Des bagnes aux tontons flingueurs, des faux-monnayeurs au Moyen Âge aux rebelles face à la justice, du code civil à l’ordonnance du 2 février 1945 relative à la justice des mineurs, de la criminologie à la peine de mort… ­Criminocorpus est devenu en dix ans une plateforme de référence du web scientifique en mettant articles et ressources documentaires à la disposition des ­étudiants, des enseignants, des chercheurs, des praticiens et des journalistes.

Un musée gratuit et librement accessible

En recomposant ses contenus sous la forme d’un musée, Criminocorpus entend poursuivre ses missions d’édition et de recherche tout en s’adressant à un plus large public afin de contribuer à une meilleure connaissance partagée de l’histoire ­méconnue de la justice, des crimes et des peines. Le Musée est régi par le ­CLAMOR (Centre pour les humanités numériques et l’histoire de la justice), une unité mixte de service placée sous la double tutelle du CNRS et du ministère de la Justice.
Librement accessible et totalement gratuit, le Musée présente à son ouverture un éventail de ressources numériques sans équivalent pour explorer la justice et son histoire.
Le site est organisé en cinq rubriques proposant des expositions thématiques ­(prisons, bagnes, peine de mort, art et justice), des visites de lieux de justice, des collections d’objets et de documents, des repères juridiques et chronologiques ainsi que des outils, instruments d’étude et de recherche. Le Musée ouvrira d’ici quelques mois un inventaire du patrimoine des lieux de justice auquel chacun ­pourra participer par la transmission d’informations, de photographies ou de documents.

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