CLAMOR – La lettre d’information n°2

Nous avons le plaisir de vous informer des dernières publications de Criminocorpus, en vous adressant nos meilleurs vœux pour l’année 2016 !

L’équipe du CLAMOR est pleinement opérationnelle depuis début janvier.
Nous espérons que vous nous suivrez encore cette année avec trois nouveaux projets :
1. La refonte du site « criminocorpus.org » afin d’en rendre l’exploration plus facile à partir de tablettes et smartphones et d’ajouter une dimension collaborative à certaines parties
2. La mise en ligne d’une visite multimédia du palais de justice de Paris (en partenariat avec Sciences Po)
3. L’initiation d’une recherche-inventaire sur le patrimoine carcéral normand (en partenariat avec l’Université de Rouen et l’ENAP) et le patrimoine judiciaire de la France (en partenariat avec les Archives nationales).

1. – LA REVUE

  • Dossiers

Musique et justice

– Jean-Claude Vimont
Pieds Noirs Rythmes : un orchestre de détenus OAS dans le « Sing-Sing » français De 1962 à 1968, plusieurs centaines de condamnés activistes membres de l’OAS, partisans de l’Algérie française, furent incarcérés dans la caserne Thoiras, une prison cellulaire de sécurité installée à proximité de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré. Ils y jouirent d’un régime de détention politique particulièrement favorable, pourvu de nombreux privilèges. Plusieurs prisonniers constituèrent un orchestre, « Pieds Noirs Rythmes ».

[Note de la rédaction : Cet article a été envoyé quelques jours avant le décès de notre collègue et ami Jean-Claude Vimont en octobre 2015. Un dernier cadeau, un dernier témoignage de son intense activité et de ses grandes qualités d’historien dont il aura fait preuve tout au long de sa carrière.]

  • Actes de colloques et journées d’études 

les fourches Patibulaires du Moyen Âge à l’époque moderne. Approche interdisciplinaire –  MSH d’Aquitaine – 23-24 janvier 2014 (en cours de publication).
En regroupant les contributions de chercheurs issus de sciences diverses mais complémentaires, le dossier proposé ici met en évidence une approche interdisciplinaire appliquée à l’étude d’un thème de recherche encore inédite en France : les gibets et les fourches patibulaires médiévales et modernes.

– Flocel Sabaté
Les fourches patibulaires en Catalogne au bas Moyen Âge
Dans une société dominée par la symbolique, les fourches patibulaires sont à la fois un objet et son sens, c’est-à-dire l’instrument pour appliquer la peine de mort à une population non privilégiée et le signe du pouvoir qui l’applique.

– Christophe Regina
Exhiber le crime vaincu : les fourches patibulaires et la justice criminelle sous l’Ancien Régime.
L’objet de cet article est de montrer de quelles manières l’usage des fourches patibulaires permet au monarque d’affirmer son autorité, non seulement en domestiquant une noblesse qui ne remplit plus vraiment ses fonctions premières, à savoir celles de la guerre, jalouse de ses privilèges, mais aussi en domestiquant ses sujets qu’il faut éduquer afin de préserver le repos public. Il s’agira également de penser en terme de représentations : Les fourches patibulaires, si elles étaient redoutables, étaient-elles pour autant redoutées ?

– Samantha Frénée
Pirates and Gallows at Execution Dock : Nautical Justice in Early Modern England
Execution Dock à Wapping était un espace performatif sur la Tamise à Londres ; un endroit où des pirates et d’autres criminels nautiques étaient exécutés en public par pendaison. Wapping était le site où la justice maritime était vue et exhibée afin d’avertir les autres de l’omnipotence de l’amirauté anglaise. À travers les textes littéraires et non-littéraires cet article examine les représentations d’une telle justice pour les pirates, au début des temps modernes anglais, période à laquelle le mot « pirate » était une expression très inexacte et fluctuante.

– Cécile Voyer
Fourches patibulaires et corps suppliciés dans les enluminures des XIVe-XVe siècles
Dans les représentations des XIVe-XVe siècles, les figures des fourches patibulaires, des gibets et des pendus servent à définir une société, un monde où l’ordre est restauré, l’harmonie rétablie grâce à l’exercice d’une bonne justice. Le fauteur de trouble est rejeté aux marges de la société, la pendaison – peine de relégation – permet à la société de retrouver sa cohésion après que le criminel en ait été exclu.
Derrière chaque image de pendu se cache celle de Judas, le traître par excellence, condamné à une mort sans fin. C’est pourquoi dans les manuscrits d’histoire, les Chroniques, la déchéance du condamné, futur damné, est clairement signifiée.

– Pavlína Mašková et Daniel Wojtucki
L’archéologie des lieux d’exécution en République Tchèque et en Basse-Silésie (Pologne)
L’article a pour objectif de présenter les résultats des fouilles archéologiques préventives et programmées réalisées sur les lieux d’exécution en République Tchèque et en Basse-Silésie (Pologne). Il s’intéresse à la typologie de ces structures (plan, matériaux de construction, etc.) et les présente comme des lieux dédiés à l’inhumation des condamnés à mort et des suicidés. Privés de sépulture chrétienne, ces défunts sont alors enterrés sans aucun soin, dans des positions et des orientations variées. En ce sens, ces quelques pages s’intéressent également à la problématique liée à l’interprétation des inhumations atypiques médiévales et modernes.

  • Comptes rendus
    – Jean-Michel Armand. L’argot des prisons. Dictionnaire du jargon taulard et maton du bagne à nos jours
    Fort de ses quarante ans d’exercice dans l’administration pénitentiaire, Jean-Michel Armand propose un petit dictionnaire de l’argot des prisons. Ce dernier, non exhaustif, donne l’occasion de suivre l’évolution du langage des prisons, des néologismes des bagnes à l’ancienne aux expressions issues des établissements contemporains.

– Benoît Garnot. Histoire des juges en France de l’Ancien Régime à nos jours
Cinq ans après la parution d’une Histoire de la justice – présentée comme une histoire sociale de la justice – du XVIe siècle à nos jours, Benoît Garnot, professeur d’histoire moderne à l’université de Bourgogne, publie pour la même période, en près de quatre cents pages, une Histoire des juges en France. Benoît Garnot livre une étude du « corps social » derrière lequel les juges se sont constitués, c’est-à-dire le « groupe soudé, non seulement par une communauté d’activités professionnelles, mais aussi par des revendications sociales, des valeurs morales et des solidarités, ainsi que des manières de vivre spécifiques, tant matérielles que culturelles, ce qui n’exclut pas des conflits internes et des divisions.

– Martine Charageat et Mathieu Soula (dir.). Dénoncer le crime du Moyen Âge au XIXe siècle
Cet ouvrage, écrit principalement en français, rassemble vingt contributions à une réflexion initiée par Martine Charageat et Mathieu Soula, respectivement historienne et historien du droit, sur l’histoire de la dénonciation judiciaire entre le XIIe et le XIXe siècle.

– Riadh Ben Khalifa, Délinquance en temps de crise. L’ordinaire exceptionnel devant la juridiction criminelle des Alpes-Maritimes (1938-1944)
Cet ouvrage est  issu d’une thèse de doctorat soutenu en novembre 2009 l’Université de Nice Sophia Antipolis. Remarquablement écrit, il devra être lu et médité et par les historiens de la justice qui y trouveront un modèle d’analyse dialectique des rapport entre délinquance et fonctionnement des institutions pénales replacées dans leur contexte législatif et historique.

2. – LE PORTAIL

  • Bibliothèque (dernières mises en ligne)

Détective (depuis quelques jours le cap des 400 numéros en ligne est franchi !)

Police Magazine (En cours d’édition)

L’Œil de la Police  (En cours d’édition)

Police scientifique/Bertillonnage
Cette collection est réalisée en coopération avec le Service régional de l’identité judiciaire de la Préfecture de Police de Paris dont certains documents à caractère historique – souvent rares et méconnus.
Cette collection s’enrichit régulièrement, n’hésitez pas à venir la consulter pour découvrir de nouveaux documents.

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CLAMOR – La lettre d’information –  n° 2 – Décembre 2015-Janvier 2016
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