Exposition sur la justice pénale au Japon (18e-19e siècle)

Justice pénale au Japon. Maki Fukuda exposition CLAMOR
Maki Fukuda présente le projet d’exposition lors du séminaire Clamor du 10 mars 2016 avec un diaporama et un plan d’Edo (ancien Tokyo) pour montrer le circuit d’exposition du condamné à la peine de Nokogiribi

La justice pénale au Japon : article et exposition.

Ce projet est porté par Maki Fukuda (membre visiteur du CLAMOR) et Seishi Shirota. Notre objectif est de proposer au lectorat français et japonais une synthèse sur l’évolution des peines au Japon, ses modalités et ses lieux d’exécution, depuis l’époque Edo dominée par les samouraïs jusqu’à l’ère Meiji (1868-1912). Cette période est en effet marquée par une profonde mutation de l’économie des peines. Alors que l’ancien régime du shogunat privilégie un système de justice féodal éclaté et centré sur l’éclat des supplices, l’ère Meiji assura la concentration progressive de la justice impériale sous l’influence des systèmes occidentaux. Les peines d’exécution publique anciennes furent peu à peu abolies (1868 : Nokogiribiki, 1870 : Haritsuke et Kazai, 1871 : Hikimawashi, 1879 : Gokumon). La codification française joua un rôle de modèle durant cette période grâce à l’activité du juriste Gustave Boissonnade (1825-1910) qui contribua à rédiger le premier code pénal et premier code d’instruction criminelle (1880) du Japon ainsi que, dix ans plus tard, le premier code civil.

L’article de synthèse sur la justice pénale au Japon sera publié dans la revue Criminocorpus en version bilingue franco-japonaise, tandis que l’exposition prendra place dans le musée d’histoire de la justice.

Ce projet bénéficie du concours du musée de l’Université Meiji (M. Toru Toyama), de M. Keiji Kodama (maître de conférences à l’Institut national de technologie de Maizuru), du temple Daikejii et du temple Kozukappara ekōin.